Le cercle vicieux de l’enfouissement

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Tant que les entreprises spécialisées pourront faire disparaître nos déchets sous le tapis, grâce à des communes comme la notre, les pouvoirs publics, ne feront jamais un effort à la hauteur de la gravité du sujet, pour que nos comportements collectifs à toutes les étapes du cycle de vie du déchet, évoluent. De ce point de vue, la commune des Granges participe à la fuite en avant vers toujours plus de déchets, pour quelques sous, avec les encouragements et le soulagement des « services de l’état », ainsi que la bénédiction de l’industrie du déchets qui vit de cette manne. Nous ne sommes pas dans un monde de bisounours. Coved ne s’intéresse à nos déchets que parce qu’elle y fait son « bizeness ». Toute sa stratégie, ses actions, ses propos sont focalisés sur cet unique objectif. Redisons-le : La création d’une ISDND (projet CJ3), entraîne inéluctablement la proliférations d’autres ISDND parce qu’elle masque l’énormité des problèmes liés aux déchets :

  • Consommation délirante de matières premières, impactant la totalité de la planète.
  • Occupation d’énormes surfaces d’accueil et rarement des non agricoles. Dans notre pays, une terre classée « non agricole » a, avant nous, été une terre agricole et peut le redevenir. Question de volonté. Les terres dévastées définitivement sont encore rares mais le phénomène s’amplifie, à cause de l’humain, à cause des montagnes de déchets qui rendent ces surfaces inexploitables pour des siècles. N’oublions pas que l’enfouissement/empilement, nécessite l’installation de tout un réseau de tuyaux et autres dispositifs au sein de la montagne de déchets et dont la plupart resteront en place.
  • Pollutions sur tout le parcours du cycle de vie du déchets, pour sa fabrication, son transport, son enfouissement, et bien au-delà car il ne suffit pas de cacher la montagne de déchets sous une couverture végétale rapportée, pour faire disparaître la montagne !
  • Pollutions de notre biosphère, terre air, eau. L’eau des Granges ? Impact nul, c’est le dossier qui le dit !
  • Surcoûts démentiels pour nous : Nous achetons nos futurs déchets (coût). Nous transportons nos futurs déchets (coût). Entre nos mains, leur durée de vie peut n’être que de quelques seconde et pourtant leur « vie » continue, jusqu’à l’enfouissement ultime et au-delà. Nous payons très cher des entreprises spécialisées pour nous en débarrasser. Enfin, nous payons indéfiniment les conséquences de ce mécanisme infernal par la multiplication insensée de ces montagnes de « m… » qui ravagent notre environnement ; ce qui risque de devenir la norme et que nous laisserons en cadeaux aux générations à venir, si elles peuvent vivre avec.

Masquant l’énormité des problèmes, l’enfouissement / empilement encourage la surconsommation et la surproduction de déchets qui encouragent elles-mêmes la multiplication de ces centres.

Partant de là, la « compatibilité du projet au regard du PPGDND« , page 263 de l’étude d’impact Coved ici , (PPGDND san texte de loi le promulgant, à la date d’émission de l’étude d’impact), c’est un peu de la flute, du vent, du pipeau, des nèfles.

Voyons plutôt un extrait : « Le projet de stockage LCJ3, est situé dans le périmètre du Plan et permettra de traiter les déchets résiduels non dangereux, par stockage pour répondre à la nécessité suivante : » Un traducteur svp.
« Le Plan (Plan = PPGDND) doit être en mesure de traiter la totalité des déchets résiduels produits sur son territoire, sans être dans la nécessité de faire appel aux départements voisins, tout en restant ouvert aux partenariats avec des industriels et des EPCI de la région Rhône-Alpes ou des régions limitrophes aux départements de Drôme et d’Ardèche, notamment pour la valorisation énergétique (valorisation par co-incinération en cimenterie et UIOM) ». Texte rappelé page 31 du dossier administratif. Comme quoi les industriels on bien compris le sens de cette phrase byzantine.

Traduction : le département doit ête autonome mais ouvert à l’accueil des déchets des autres. Un tel texte ne devrait pas apparaître dans un document qui est censé gérer, orienter, organiser équitablement. C’est un bonus aux mauvais élèves et la porte ouverte au n’importe quoi, rien de moins !  Dit autrement, nous devrions accueillir les déchets venant de PACA, Languedoc Roussillon et par extension, puisque le déchet n’est pas traçable (sauf en théorie où tout se passe bien), de partout si les industriels y trouvent leur compte.

Ce projet n’est donc qu’une bête démarche mercantile en « cohérence » avec un plan, d’ailleurs non voté à l’heure où il a été étudié par l’administration, et en bête concurrence avec les autres « acteurs » notamment Suez et Véolia, à nos dépens. Qui a dit « intérêt général » ?

Voilà le projet Des Granges-Coved résumé.


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