Le projet de COVED / PAPREC sur les Granges-Gontardes
La Coved a été rachetée par Paprec en 2017. Paprec est une entreprise française crée en 1994 (CA de 5M€) qui a connu un succès fulgurant puisque son CA a atteint 1 milliard d’euros en 2016, avant le rachat de Coved. Avec l’incorporation de cette dernière société, le groupe pèse maintenant 1.350 millions d’euros et emploie 8.000 collaborateurs.
Le site de la Combe Jaillet 2 sur Roussas sera saturé en 2021 ou 2022 au plus tard.
Coved veut rentabiliser ses installations de Roussas mais n’a pas d’extension possible sur la Combe Jaillet. Aussi projettent-ils un nouveau casier sur les Granges Gontardes, en limite des installations actuelles, sur l’emplacement du circuit de motos. L’emprise totale du site serait de 13 ha.
La zone de stockage serait de 8 ha. La capacité totale serait de 1.300.000 tonnes sur une durée de 18 ans. Les apports annuels seraient de 75.000 T, au maximum de 100.000 T.
L’enfouissement commencerait au bord de la D133 derrière un merlon pour s’étaler vers le Moulon.
La hauteur du casier serait de 50m au pied du Moulon : départ à +130m (D 133) pour arriver à environ 180 mètres.
Les déchets seraient de type ménagers et assimilés en provenance de Drôme et d’Ardèche, dans le cadre du PIED Drôme/Ardèche, avec au moins 75% d’apports en provenance de ces deux départements et des départements limitrophes, à moins de 50 km des ces deux départements.
Les 25% restants peuvent être apportés par les départements limitrophes (+ de 50 km) ainsi que par le Rhône et les Bouches du Rhône en complément si besoin.
Il n’y a pas de mise en balles de prévu. Pas d’apport d’amiante non plus, mais il y a une demande en cours de nouveau casier à amiante sur le site de Combe Jaillet 2 !!!
Les bassins de recueil des lixiviats seraient placés au bord de la D133, derrière le merlon.
Le programme du Pied prévoit un besoin actuel d’enfouissement de 600.000 T/an qui devrait être réduit en 2027 à 450.000 T grâce au tri et à la valorisation des déchets puisque à cette date la prévision de production de déchets bruts serait de 1.005.000 T/an.
Le Pied est placé sous la responsabilité de la Région et des deux départements concernés.
Le SYPP a dans ses projets la création d’un centre de tri pour réduire le tonnage des déchets ultimes à enfouir, mais pour l’instant, pas de date d’ouverture ni de site déterminé….
Coved annonce qu’à partir de 2025 son nouveau centre ne devrait enfouir que des déchets retraités sans envols possibles, ni odeurs… mais le centre de tri sera-t-il vraiment opérationnel en 2025 ?
NON AU PROJET COVED-PAPREC DES GRANGES GONTARDES
1°/ Parce que c’est un contresens par rapport à la politique territoriale de la Drôme Provençale qui a comme piliers le tourisme et l’agriculture.
Gratifier la principale entrée de la Drôme Provençale d’un centre d’enfouissement en étage, est une agression visuelle et d’image au projet porté par des milliers de personnes dans ce territoire.
2°/ Parce qu’il serait incohérent géographiquement
Oui, incohérent de concentrer au sud de la Drôme, deux centres d’enfouissement à moins de 2 km, qui représenteraient à eux seuls au moins la moitié des besoins de la Drôme et de l’Ardèche en 2027.
Alors même que les chiffres considérés sont certainement exagérés !
Alors même qu’il n’y a aucun centre de prévu en Ardèche et au nord de la Drôme !
3°/ Parce qu’il fait courir des risques graves à la ressource en eau des communes voisines
Le SAE de Roussas/Valaurie a demandé aux experts géologues de se positionner sur l’étendue des risques pour la ressource en eau.
4°/ Parce que les habitants des Granges Gontardes et les riverains en ont assez des poubelles
Nul ne tient avoir de centre d’enfouissement chez soi bien qu’il en faille.
Mais les habitants de notre territoire ont largement fait leur part depuis plus de 40 ans avec les deux centres d’Allan, les deux de Roussas, les deux de Donzère.
Il serait temps de les laisser respirer le bon air de Provence et d’arrêter de souiller leurs sols et sous sols. Un peu de considération pour les populations locales qui c’est bien connu, comptent moins pour certains que les petites bêtes….
5°/ Parce que ce projet pénaliserait fortement l’AOC Grignan-les-Adhémar et ses vignerons
Cette AOC qui a dû changer de nom en 2010 pour se relancer et s’éloigner des connotations « nucléaires » de son nom d’origine, n’a pas besoin des agressions de ce genre d’industrie car elle est encore fragile. Ce projet d’implantation d’un site d’enfouissement bien visible au milieu du vignoble, sur le terroir le plus renommé, serait un coup terrible pour l’image de nos vins.
Et que dire de l’oenotourisme, soutenu fortement par la Région, qui se verrait ainsi gravement mis en péril parce que les intérêts des acteurs principaux de ce territoire n’auraient pas été contemplés ?